Au IVe siècle, les finances municipales se trouvaient au coeur de l'histoire administrative, économique et sociale de l'Empire en général et, en particulier, de sa partie orientale. En utilisant conjointement tous le types de sources -législatifs certes mais aussi papyrologiques, épigraphiques, narratifs, épistolaires ou autres- et après avoir déterminé soigneusement leur apport spécifique, l'auteur reconstitue un mode de gestion parfaitement efficace et remarquablement stable dans l'espace et dans le temps. Les grands domaines" sont des circonscriptions fiscales, les possessores-ktètores sont des fermiers de l'impôt exerçant les fonctions publiques au nom de l'Etat. Ils tirent de ces activités des profits financiers, sous forme de commissions, et une influence sociale qui en fait les "nerfs de l'Etat. Cette enquête de technique administrative et financière ouvre de vastes perspectives car les colons-parèques apparaissent comme des paysans propriétaires dépendant des domini-despotai uniquement au titre de leurs obligations fiscales. Surtout ce système de gouvernement particulier dura autant que l'empire, mais apparaît mieux quand les sources sont les plus abondantes, c'est-à-dire quand la Pars Orientis affirma son particularisme à l'intérieur de l'empire universel.

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